RONAN, performance P.Deleuze et R.Autard

Improvisations croisées pour trompette et synthé modulaire en lien avec le travail iconographique de Pascal Deleuze.
Chaque image (macrocosme comme la lune, microcosme comme la main) étant le possible point de départ d’une ligne sonore à la fois complexe et minimale.

« Dans votre labyrinthe, il y a trois lignes de trop, dit il enfin. Je connais un labyrinthe grec qui est une ligne unique, droite. Sur cette ligne, tant de philosophes se sont égarés… »
in La mort et la boussole, J.L Borgès

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P.Deleuze, Main (photo)

Samedi 14 octobre 2023 à 14h / 16h / 18h
performance Pascal Deleuze (trompette) avec Ronan Autard (synthé modulaire)
32 rue Pierre Semard (atelier de Tino Di Santolo)
entrée libre

3 sessions dans la même journée,
et une session d’une heure entière à 18h.

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P.Deleuze, Sol (photo)

« Quelque part – c’est je crois dans « Le Jardin aux sentiers qui bifurquent » – Borges nous livre une proposition difficile à comprendre. Le labyrinthe dit-il est fait d’une seule ligne droite qui va à l’infini. En fait, c’est une droite qui se fourche, se divise, forme un écart, un angle. On obtient ainsi une géométrie étrange parce qu’elle ne cesse de se scinder et de se redoubler, avec des règles qui se modifient à chaque angle. Il y a donc bien une symétrie, mais dans le miroir, cette symétrie est sans cesse faussée, louche. Le miroir est finalement une image symétrique mais qui inverse la gauche et la droite. Supposons que ce miroir comporte des fissures ou qu’il se compose de brisures, alors il se modifie en un kaléidoscope. Et c’est là-dedans que Borges nous entraîne comme fait le mathématicien Riemann, lui qui recompose l’espace avec des petits fragments, de petits bouts du plan… C’est l’image du monde que Borges met en œuvre et, en chemin, il y a de quoi se perdre… »
entretien avec Jean-Clet Martin

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